L’année 2025 à marqué une étape charnière pour les membres de Fediex engagés dans les Conventions carbone, un accord volontaire conclu entre la Région wallonne et les secteurs industriels dans le cadre des objectifs fixés par l’Union Européenne à travers le Green Deal : réduire les émissions de CO2 de 55% d’ici 2030 par rapport à 1990 et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Ces conventions s’inscrivent dans la continuité des Accords de branche CO2/Energie, notamment celui de 2ème génération, accord ayant été clôturé fin 2023. Depuis de nombreuses années, Fediex et ses membres participent activement à ces initiatives volontaires menées en collaboration avec la Région Wallonne. Ce partenariat a connu une première phase couvrant la période 2004-2012, suivie d’une seconde phase de 2013 à 2023. Grâce à la mise en œuvre de 536 pistes d’amélioration tout au long de cet accord, les objectifs sectoriels initialement fixés, ont été largement dépassés. A titre d’exemple, la consommation d’énergie primaire totale des différents sites audités est passée de 3.533.783 GJp en 2005 à 2.892.725 GJp en 2023.

 

60 millions

de tonnes de granulats naturels produits chaque année,

Près de

90 %

produits par les membres de Fediex.

L’équipe de Fediex jouera un rôle clé de coordination et de consolidation en accompagnant les entreprises en vue de déterminer les futurs engagements sectoriels, ainsi qu’en assurant un point de relais avec l’ensemble des parties prenantes.

Les entités participantes feront l’objet d’audits énergétiques, réalisés par des experts agréés, et seront challengées afin de définir de nouveaux objectifs sectoriels sur base de 3 indices spécifiques :

• Efficacité énergétique

• Intensité carbone

• Énergies renouvelables

Ces étapes permettront, courant 2025, d’identifier des pistes d’amélioration au sein des entreprises et d’élaborer un plan d’action pour la durée des conventions carbone. En contrepartie des actions menées par les entités auditées, la Région wallonne s’engage à porter une attention particulière sur la compétitivité du prix de l’énergie.

 

 

Actions du projet

L’objectif du projet LIFE in Quarries est de développer des méthodes valides et testées permettant d’optimaliser le potentiel d’accueil de la biodiversité de plusieurs sites extractifs en activité en Belgique. L’aspect novateur de ce projet repose sur la mise en œuvre de mesures tant temporaires que permanentes de gestion de la biodiversité.

Les perturbations régulières générées par l’activité extractive contribuent à la création de milieux neufs et vierges qui se révèlent des habitats de choix pour de nombreuses espèces aux besoins particuliers, les espèces pionnières.

Le concept de « gestion dynamique » convient, donc, parfaitement à la gestion de cette nature temporaire puisqu’il repose sur une constante disponibilité de ces milieux pionniers, dans l’espace et le temps, de façon à ce que les espèces pionnières présentes sur le site puissent, en permanence, s’intégrer dans un réseau d’habitats propices au développement de leurs populations.

Le projet LIFE in Quarries vise le développement de ce concept pour plusieurs espèces-cibles rares et protégées en Wallonie qui profiteront des habitats générés par l’activité extractive pour se développer. C’est le cas, entre autre, de l’Hirondelle de rivage, des Lézards des souches et des murailles, des Crapauds accoucheur et calamite ou d’algues typiques de milieux pauvres comme les characées.

L’intégration de la gestion de la biodiversité durant la phase d’exploitation d’une carrière passe par la mise au point de nouvelles approches de développement de la biodiversité et de gestion administrative et légale. Dans une vision à long terme, dépassant la durée du projet LIFE In Quarries (2015-2021), la pérennisation de la gestion dynamique de la biodiversité des sites impliqués sera assurée par la signature de chartes entre les exploitants et le Département Nature et Forêts de la Région wallonne (DNF).

Un réseau d’habitats temporaires est géré de manière mobile dans le temps et dans l’espace en parallèle de l’activité extractive, assurant ainsi une disponibilité constante de milieux propices au développement de la biodiversité.

NATURE PERMANENTE

La phase de restauration des sites, une fois l’extraction terminée, est une phase importante dans la vie d’une carrière. Les actions de nature permanente du projet LIFE in Quarries ambitionnent de montrer que la réhabilitation d’un site extractif peut être initiée – sur les zones périphériques – en parallèle de l’activité industrielle, sans attendre la cessation des activités. L’objectif est de démontrer qu’une meilleure prise en compte des services écosystémiques, tout au long de la vie de la carrière, par un monitoring constant, peut, à terme, permettre de maximiser l’occurrence d’écosystèmes stables et riches en biodiversité.

Ces actions de conservation doivent contribuer efficacement au développement d’habitats diversifiés, hôtes de communautés originales et d’espèces rares, hors du réseau classique des réserves naturelles et du réseau Natura 2000.

Ainsi, les carrières pourront jouer un rôle d’étape (modèle du « pas japonais ») pour la migration, la dispersion et les échanges de populations au sein de zones fortement urbanisées.