En vue d’améliorer sa contribution à la conservation de la biodiversité, le secteur est en étroite collaboration avec la Région Wallonne. En 2012, Fediex s’engage dans une charte avec le Département de la Nature et des Forêts et devient ainsi le premier secteur à conclure un tel accord avec la Région. Par cette charte, Fediex s’est engagé à entreprendre trois types d’actions : la sensibilisation de ses membres, la diffusion de recommandations pour intégrer la biodiversité dans les plans d’exploitations, et la mise en place de formation à destination des membres.

En 2022, après la fin de la phase active du projet Life in Quarries, Fediex a souhaité maintenir son implication dans des mesures concrètes en faveur de la biodiversité. Ainsi, la première convention Nature voit le jour : une collaboration entre Fediex et la Région Wallonne autour d’objectifs concrets pour favoriser la biodiversité en carrière : plantation de haies, promotion de l’éco-pâturage, soutien aux mémoires et doctorats, mise en place d’action en faveur des pollinisateurs, et bien plus encore. Depuis, Fediex et la Région Wallonne poursuivent cette précieuse collaboration qui permet de pousser encore plus loin les efforts du secteur envers la conservation et restauration de la biodiversité.

Près de

90 %

produits par les membres de Fediex.

Actions du projet

L’objectif du projet LIFE in Quarries est de développer des méthodes valides et testées permettant d’optimaliser le potentiel d’accueil de la biodiversité de plusieurs sites extractifs en activité en Belgique. L’aspect novateur de ce projet repose sur la mise en œuvre de mesures tant temporaires que permanentes de gestion de la biodiversité.

Les perturbations régulières générées par l’activité extractive contribuent à la création de milieux neufs et vierges qui se révèlent des habitats de choix pour de nombreuses espèces aux besoins particuliers, les espèces pionnières.

Le concept de « gestion dynamique » convient, donc, parfaitement à la gestion de cette nature temporaire puisqu’il repose sur une constante disponibilité de ces milieux pionniers, dans l’espace et le temps, de façon à ce que les espèces pionnières présentes sur le site puissent, en permanence, s’intégrer dans un réseau d’habitats propices au développement de leurs populations.

Le projet LIFE in Quarries vise le développement de ce concept pour plusieurs espèces-cibles rares et protégées en Wallonie qui profiteront des habitats générés par l’activité extractive pour se développer. C’est le cas, entre autre, de l’Hirondelle de rivage, des Lézards des souches et des murailles, des Crapauds accoucheur et calamite ou d’algues typiques de milieux pauvres comme les characées.

L’intégration de la gestion de la biodiversité durant la phase d’exploitation d’une carrière passe par la mise au point de nouvelles approches de développement de la biodiversité et de gestion administrative et légale. Dans une vision à long terme, dépassant la durée du projet LIFE In Quarries (2015-2021), la pérennisation de la gestion dynamique de la biodiversité des sites impliqués sera assurée par la signature de chartes entre les exploitants et le Département Nature et Forêts de la Région wallonne (DNF).

Un réseau d’habitats temporaires est géré de manière mobile dans le temps et dans l’espace en parallèle de l’activité extractive, assurant ainsi une disponibilité constante de milieux propices au développement de la biodiversité.

NATURE PERMANENTE

La phase de restauration des sites, une fois l’extraction terminée, est une phase importante dans la vie d’une carrière. Les actions de nature permanente du projet LIFE in Quarries ambitionnent de montrer que la réhabilitation d’un site extractif peut être initiée – sur les zones périphériques – en parallèle de l’activité industrielle, sans attendre la cessation des activités. L’objectif est de démontrer qu’une meilleure prise en compte des services écosystémiques, tout au long de la vie de la carrière, par un monitoring constant, peut, à terme, permettre de maximiser l’occurrence d’écosystèmes stables et riches en biodiversité.

Ces actions de conservation doivent contribuer efficacement au développement d’habitats diversifiés, hôtes de communautés originales et d’espèces rares, hors du réseau classique des réserves naturelles et du réseau Natura 2000.

Ainsi, les carrières pourront jouer un rôle d’étape (modèle du « pas japonais ») pour la migration, la dispersion et les échanges de populations au sein de zones fortement urbanisées.